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Exposition aux fibres minérales artificielles : Améliorer la traçabilité, les connaissances et renforcer la prévention

L´Afsset rend son avis sur l’évaluation de l´exposition aux fibres céramiques réfractaires et aux fibres de verre à usage spécial en situation professionnelle et dans la population générale.

Améliorer la traçabilité, les connaissances et renforcer la prévention sont les trois grandes mesures recommandées par l´Agence française de sécurité sanitaire de l´environnement et du travail (Afsset) pour protéger les personnes exposées aux fibres céramiques réfractaires (FCR) et aux fibres de verre à usage spécial de type E et de type 475, classées comme cancérogènes possibles au niveau international. Ces deux entités appartiennent à la famille des fibres minérales artificielles (FMA) siliceuses vitreuses.

A l’heure actuelle, l´accessibilité aux FCR et aux fibres de verre à usage spécial reste réduite pour la population générale dans des conditions normales d´utilisation des articles qui en contiennent. L´exposition est en revanche variable pour le domaine professionnel (industrie et filière d´élimination) : pour les FCR, elle tend à décroître globalement depuis quelques années ; pour les fibres de verre à usage spécial, elle est difficilement évaluable faute de données suffisantes. A l´heure actuelle, les alternatives aux FCR ou aux fibres de verre à usage spécial (type E) existent pour certaines utilisations mais aucun procédé ne peut substituer ces fibres dans toutes leurs applications. Par conséquent, la substitution doit s’opérer au cas par cas en tenant compte des contraintes et des limites proposées par ces alternatives.

« C’est le premier avis rendu par l’Afsset avec un volet santé au travail. Il repose sur trois axes complémentaires : améliorer la traçabilité et les connaissances et renforcer la prévention, » explique le Dr Michèle Froment-Védrine, Directrice générale de l´Afsset.

Il s´agit tout d´abord de renforcer la traçabilité pour mieux appréhender les risques sanitaires. Le renforcement et l’application systématique de la traçabilité et du signalement de tous les matériaux contenant des FCR ou des fibres de verre à usage spécial (type E), à toutes les étapes depuis la production jusqu’à la gestion des déchets, ainsi qu’une meilleure information des professionnels et des médecins du travail, pourraient permettre de mieux suivre l´exposition à ces fibres et de tracer leurs flux commerciaux de façon plus efficace.

Deuxième axe, l’acquisition de nouvelles connaissances sur ces fibres et leurs risques. Pour cela, il est essentiel de mieux caractériser l´exposition professionnelle et générale à ces fibres, le potentiel d´émission en fibres des matériaux en contenant et la toxicité des alternatives actuellement proposées en substitution. Peu de données étant aujourd´hui disponibles sur les propriétés et la composition des matériaux contenant ces fibres, l´Afsset recommande la mise en place de bases de données accessibles à tous et visant à rectifier ces lacunes en recensant notamment les caractéristiques de ces matériaux.

Troisième axe, la mise sur le marché uniquement de nouveaux matériaux dont la toxicité et les risques ont été évalués. L’Afsset souligne l’importance de la substitution de ces fibres par des matériaux moins dangereux dans toutes les situations où cela est techniquement possible, mais également l´adoption d´une valeur limite d´exposition professionnelle (VLEP) contraignante et non indicative, ainsi que l’information et la prévention à renforcer auprès et dans les entreprises utilisatrices.

L´amélioration des connaissances sur les FMA, leurs applications et l´exposition des populations est une préoccupation inscrite dans de nombreux plans, notamment le Plan national santé environnement et le Plan Santé au travail.

L´Afsset avait été saisie par ses trois ministères de tutelle (Ministères en charge de la santé, de l’écologie et du travail) en juillet 2004, dans le cadre du Plan national santé environnement (PNSE), pour évaluer l´exposition de la population générale et des travailleurs aux FMA et préciser les applications passées et actuelles de ces fibres. Les FMA se définissent par diverses applications principalement dans l´isolation phonique ou thermique. Les FMA servent principalement à contrôler les pertes de chaleur, absorber l’énergie acoustique, filtrer les impuretés dans les gaz et les liquides, renforcer d’autres matériaux ou contrôler la condensation. Leur propriété isolante leur a permis, dans certaines situations et pour certaines fibres, de se substituer à l´amiante.

La famille des FMA comprend les FCR, les fibres de verre à usage spécial, les filaments de verre continus, les laines de verre, de roche et de laitier. En accord avec les priorités ministérielles, l’étude publiée ce jour a concerné les FCR et les fibres de verre à usage spécial de type E et de type 475 car elles sont classées au niveau international en tant que cancérogène possible. L’étude se poursuit pour les autres types de fibres.

L´avis de l´Afsset repose sur les travaux de son groupe de travail composé d´experts scientifiques, sur l´examen des données disponibles dans la littérature scientifique et sur l´audition de ses partenaires (DGCCRF, INRS, InVS, Inserm, douanes, Ademe) et des industriels concernés (producteurs et utilisateurs).

Source : AFSSET

En savoir plus :

Télécharger l´avis de l´Afsset

Consulter le rapport de l´Afsset

Télécharger le communiqué de presse



Nouveau Jardin botanique à Bordeaux

Après la mise en place, en 2002, des collections extérieures (plantes aquatiques, reconstitution de milieux naturels, plates-bandes…), l’extension du jardin botanique sur la rive droite s’achève par la construction, sur 1 500m2, d’une structure de découverte des plantes et de leur environnement à destination du grand public. Dans un espace de serres, 7 types de collections seront présentés (palmiers, plantes succulentes, plantes carnivores, orangers, reconstitution de paysages de l’hémisphère sud). Le bâtiment abritera également un grand herbier, un atelier pédagogique, des salles d’exposition, une salle de conférence, une boutique et un restaurant. A l’étage, des bureaux seront aménagés ainsi qu’une bibliothèque. Dans le même temps, un jardin urbain sera aménagé autour du bâtiment. La construction du projet intègre une audace unique en France en matière de développement durable : un réservoir d’eaux pluviales d’une capacité de 275m3 a été enterré pour l’arrosage, et les serres sont couvertes de 650m2 de panneaux photovoltaïques, destinés à produire de l’électricité.

(source : mairie de Bordeaux)



L’Afsset met en ligne une carte de France des pesticides

Du nouveau sur le site Internet de l’observatoire des résidus de pesticides : l’Afsset publie une carte de France interactive présentant les données disponibles à ce jour.

Lancé en juin 2006 par l’Afsset à l’occasion de l’annonce du Plan Interministériel de Réduction des Risques liés aux Pesticides, le site Internet www.observatoire-pesticides.gouv.fr rassemble et valorise les données expérimentales et sanitaires des pesticides dans l’environnement. Ce site grand public met désormais en ligne une base de données inédite : une carte de France interactive donnant accès à l’ensemble des données disponibles sur la présence de résidus de pesticides dans l’environnement : air, eau, sols et denrées alimentaires.

Un site innovant au service de l’information sur les pesticides

Le site Internet de l’observatoire des résidus de pesticides, prévu par l’action 36 du Plan National Santé Environnement répond à l’une des missions essentielles de l’observatoire : informer le public sur les pesticides.

L’accès à ces informations est désormais facilité par la mise en ligne d’une carte de France interactive. L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), qui gère ce site Internet, a ainsi recensé et rassemblé les informations disponibles sur le web en un seul document. En un simple clic sur une région ou un département, l’internaute est connecté à une base de données l’informant de la présence de pesticides dans les compartiments de l’environnement où ils sont présents (l’air, l’eau, le sol) et dans toutes les régions françaises, y compris les départements et territoires d’outre-mer.

L’Afsset incite tout organisme disposant de données sur les pesticides à lui communiquer ces informations afin d’enrichir ce nouvel outil mis à jour en permanence.

L’observatoire des résidus de pesticides : une coordination des expertises pour une meilleure protection de l’environnement et de la santé humaine

L’Afsset assure la coordination scientifique et technique de l’observatoire des résidus de pesticides (ORP) ainsi que le financement des travaux conduits. La création de cet observatoire répond au Plan national santé environnement (PNSE) 2004-2008 et contribue également à la mise en place du Plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides (PIRRP) adopté par le gouvernement en juin 2006.

L’ORP a pour mission d’organiser et de faciliter la production de données relatives aux expositions aux résidus de pesticides afin de fournir aux pouvoirs publics et autres décideurs les outils nécessaires à l’évaluation des risques liés à ces expositions. Cette évaluation est indispensable à la protection de l’environnement et de la santé humaine. Elle peut aussi intéresser le grand public qui pourra ainsi prendre connaissance des résultats de proximité.

Pour mener à bien ses missions, l’Afsset, à la tête d’un réseau de 21 agences partenaires, s’appuie sur tout organisme public dont les missions et les compétences peuvent être utiles.

En savoir plus :

Site de l´Observatoire des résidus de pesticides (ORP) : carte de France interactive

Le plan interministériel de réduction des risques de pesticides (PIRRP) 2006

Le plan national santé environnement (PNSE) : action 36

Comprendre les mécanismes de contamination et les voies d´exposition



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